L’association RESES, coachée à l’évaluation d’impact social : retour d’expérience d’Ombeline Gall, Responsable pédagogique

L’année dernière, le Réseau Etudiant pour une Société Ecologique et Solidaire s’est tourné vers le coaching afin de réaliser son évaluation d’impact tout en montant en compétences. Retour d’expérience avec Ombeline Gall, responsable pédagogique de l’association RESES.

Le RESES, qu’est-ce que c’est ? 

Le RESES est le Réseau Etudiant pour une Société Ecologique et Solidaire. C’est une association tête de réseau, c’est-à-dire que nous regroupons des associations étudiantes qui mènent des projets en lien avec les enjeux écologiques et solidaires. Notre objectif est de former et d’engager 100% des étudiant·e·s sur les questions d’écologie et de solidarité, et que 100% des campus soient durables. Nos principales missions pour atteindre ces objectifs sont de rassembler les associations étudiantes, de les encapaciter par des formations et des outils pédagogiques, et de porter les voix étudiantes auprès des institutions publiques.

Quel programme avez-vous choisi d’évaluer et pourquoi ? 

Nous avons choisi d’évaluer l’impact du programme Insertion et Emploi, qui met en relation des étudiant·e·s et des professionnels engagés pour la transition écologique et solidaire, afin de les aider dans leur insertion professionnelle. La mesure d’impact visait à améliorer notre programme en interne, savoir s’il fonctionnait et si on arrivait à atteindre nos objectifs ; et aussi à valoriser nos actions auprès de nos partenaires.

Vous avez choisi de faire une partie de cette évaluation en coaching : comment cela s’est-il passé ? 

Oui, nous avons fait les étapes de cadrage de l’évaluation d’impact en coaching. Ça s’est très bien passé. C’était des ateliers en présentiel, ce qui nous permettait d’être ensemble avec Improve. C’était très enrichissant, ça nous a permis de réfléchir et de comprendre nos programmes en profondeur, notamment sur les impacts recherchés, ce que l’on souhaitait mesurer.

«Ça nous a aussi permis une montée en compétences assez importante, ça nous a beaucoup appris.»

Qu’avez-vous appris des résultats de cette évaluation d’impact ?  Y a-t-il eu des résultats surprenants ?

Oui, nous avons eu de bonnes surprises, notamment sur les rencontres faites et les contacts échangés au cours des évènements du programme. Nous n’avions pas d’idée précise sur le fait de savoir si les personnes échangeaient des contacts sur nos évènements, et il se trouve que c’est le cas. Ensuite, on avait certaines intuitions concernant le programme qui ont été confirmées par les résultats. Par exemple, sur le fait qu’il n’y avait pas beaucoup d’associations étudiantes membres du RESES qui participaient aux évènements. En réalité, c’était plutôt des étudiant·e·s hors associations membres qui participaient. Après, au niveau des impacts recherchés comme la découverte de métiers, la découverte de domaines engagés, ils se sont aussi vérifiés grâce au questionnaire.

A quoi vous ont servi les résultats de cette évaluation d’impact ? Avez-vous utilisé des résultats pour modifier le programme ? 

« Suite à cette évaluation d’impact, nous avons fait évoluer un certain nombre de choses dans nos évènements. »

Vu que l’évaluation a démontré qu’il y avait des échanges de contacts lors des évènements, nous avons décidé d’encourager ça davantage et de créer des supports pour faciliter cette mise en lien. L’évaluation a également montré qu’à la suite de notre Forum des métiers, il y avait encore un petit pourcentage de personnes qui doutait que leur profil soit adapté aux métiers de la transition. Alors, on a aussi créé un atelier supplémentaire qui s’appelle « Tes compétences au service de demain ». Plus globalement, nous sommes aussi dans une réflexion de long terme concernant la refonte du programme pour impliquer et toucher davantage nos associations membres.

Où en est votre évaluation d’impact aujourd’hui ? L’avez-vous reconduite sur l’édition 2025 du programme Insertion et Emploi ou sur d’autres programmes ?

Oui, nous l’avons reconduite sur le programme alimentation durable et sur le pôle pédagogique. J’ai accompagné l’équipe sur sa montée en compétences en faisant une présentation de la mesure d’impact et en les aidant sur toutes les étapes jusqu’à la création de leur questionnaire. Depuis janvier 2025, on diffuse le questionnaire sur nos évènements et on a déjà 140 réponses. L’idée est d’étendre la mesure d’impact aussi à notre pôle réseau pour la prochaine année universitaire.

Qu’est-ce que vous attendez de la démarche d’évaluation d’impact sur l’ensemble de ces autres programmes ?

« Nous attendons de voir si nos objectifs sont atteints, si les attentes des participant·e·s sont comblées, et s’il y a une montée en compétences suite à nos évènements. »

On a aussi toujours une question ouverte à la fin de nos questionnaires pour pouvoir améliorer en interne nos évènements. Et ça nous permet aussi de valoriser nos actions auprès de nos partenaires.

Quel conseil donneriez-vous à une structure qui souhaite se lancer dans l’évaluation de son impact ?  

Je dirais qu’il y a un entre-deux à trouver. D’un côté, c’est important de bien structurer sa mesure d’impact car on peut perdre du temps à ne pas cadrer certaines étapes. Du coup, c’est bien si on est accompagné. Et, en même temps, garder en tête que mesurer son impact c’est utile et qu’il vaut mieux se lancer, même si sa mesure d’impact n’est pas parfaite, car cela peut prendre du temps. Ensuite, je dirais que la mesure d’impact ne doit pas affecter nos activités. Je pense, par exemple, aux bénévoles présents à nos formations et à qui on demande de faire remplir un questionnaire aux participants. Je leur rappelle toujours que s’ils n’ont finalement pas le temps ce n’est pas grave. Même si notre but est de collecter de la donnée, ça ne doit pas les impacter eux.

Quelles sont les prochaines étapes pour le RESES ? 

Je dirais diffuser et faire la mesure d’impact des autres pôles et programmes. L’année prochaine ce sera le pôle réseau. On essaie d’en faire une chaque année. Et un peu plus globalement, à l’échelle du RESES, on essaie de travailler davantage avec nos associations membres, de coconstruire de plus en plus avec elles nos projets, pour s’ancrer dans leur réalité et sur les campus.

Pour découvrir les résultats de l’évaluation d’impact du Programme Insertion et Emploi, c’est par ici

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