Internaliser ou externaliser une évaluation, comment choisir ?

Lorsqu’une structure souhaite entreprendre une démarche d’évaluation d’impact, la question du choix de l’internalisation ou de l’externalisation se pose. Voici quelques éléments d’éclairage pour mieux guider vos choix.

De quoi parle-t-on ?

L’externalisation, dans le cadre d’une démarche d’évaluation d’impact, est le fait d’en confier la gestion et le pilotage à un prestataire externe à la structure – généralement un cabinet d’études ou un consultant indépendant.

A contrario, l’internalisation consiste à mener l’évaluation en autonomie en confiant chaque étape à un ou plusieurs membres de la structure : responsable mesure impact, responsable M&E (monitoring & évaluation), etc.

L’internalisation s’avère être un véritable levier pour la montée en compétences des salariés d’une structure. Si une démarche d’évaluation a vocation à être pérennisée via le suivi d’indicateurs, le recrutement et la formation des salariés peuvent être coûteux mais se révèlent être un choix financier stratégique sur le long terme. L’externalisation, quant à elle, s’apparente davantage à un gain de temps lorsque la structure ne dispose pas des compétences nécessaires. Côté coûts, elle peut être moins onéreuse dans le cadre d’évaluations ponctuelles.

Quelques questions essentielles pour faciliter la prise de décision :

De quel délai disposez-vous pour obtenir des résultats ? Si votre structure est contrainte par le temps pour la remise des résultats, il est conseillé de faire appel à un cabinet externe.

Quelle nécessité ou quel besoin d’avoir un regard externe ? Ce peut être pour répondre à une exigence externe, par exemple la demande d’une évaluation indépendante par vos partenaires financiers. Votre équipe peut également estimer qu’un regard externe/nouveau est bénéfique dans le cadre de la démarche d’évaluation.

Quelle(s) méthodologie(s) requiert la démarche d’évaluation ? Au cours d’une collecte de données qualitatives par exemple, le recours à l’externalisation par l’intervention d’un tiers externe est primordial, pour garantir l’anonymat des réponses d’une part et favoriser l’objectivité des conclusions d’autre part.

Les ressources internes de votre structure sont-elles suffisantes et/ou adaptées (compétences méthodologiques, disponibilités, etc.) ? Si votre structure dispose de compétences exploitables, elle peut combiner internalisation et externalisation. Vous pouvez par exemple choisir d’internaliser la création des outils de collecte (questionnaire, guide d’entretien, …) et externaliser l’analyse des données.

Quelle pérennisation pour son évaluation ? Si l’enjeu de pérennité est fort, il est plus intéressant qu’une personne de votre structure soit formée pour ne pas dépendre systématiquement d’un cabinet.

La combinaison entre l’internalisation et l’externalisation est une possibilité envisageable et parfois souhaitable pour la structure. Une autre forme de combinaison est possible : celle « d’apprendre à faire » sa propre évaluation aux côtés d’experts. Au-delà d’une évaluation ponctuelle (en « one shot »), il est important que la structure concernée puisse également monter en compétences et se former à l’évaluation. Ainsi, l’hybridation des compétences peut se révéler une solution gagnante et innovante pour mener à bien sa démarche d’évaluation.

Pour citer cet article : Improve, Internaliser ou externaliser une évaluation, comment choisir, octobre 2022

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